Et donc pour répondre à votre question sur la carte, les mamans vont pouvoir trouver d’un principalement des professionnels formés en allaitement maternel qu’on a entre guillemets répartis en 2 catégories.
Il y a les experts de l’allaitement maternel qui sont en grande majorité des consultantes en lactation IBCLC. Donc un label, une certification internationale. Et c’est une profession malheureusement méconnue en France. Et ces consultantes en lactation, ce sont vraiment les personnes les mieux placées pour aider les mamans et les accompagner, avoir un discours adapté, les prendre en charge dès la grossesse et les accompagner jusqu’à jusqu’au sevrage en matière d’allaitement maternel.
Dans la catégorie de ces experts, donc il y a ces consultantes en lactation et puis il y a également, comme Laurie, les titulaires d’un DU, d’un Diplôme Universitaire en allaitement maternel.
Après, il y a une 2ème catégorie de professionnels, qui sont les professionnels qui sont formés en allaitement maternel, mais avec des formations qui sont beaucoup moins longues, donc qui rentrent beaucoup moins dans le détail. Mais, pour autant, ces professionnels sont très utiles pour les mamans puisqu’elles savent, en consultant ces professionnels, que le professionnel aura l’oreille adaptée et qu’il aura été préparé à accompagner un allaitement maternel, ou en tous cas à orienter une maman qui a des questions et auxquelles il ne pourrait pas répondre, les orienter vers des consultantes en lactation. Et donc dans cette catégorie, on a des chiropracteurs, des ostéopathes, des naturopathes, des ORL, des orthophonistes, des psychologues, des médecins généralistes, qui sont éveillés à l’allaitement maternel et souvent formés en allaitement maternel.
Le profil des professionnels est vraiment très important pour nous et on valide tous les diplômes des professionnels qui s’inscrivent sur la carte et également leur identité bien-sûr pour être certains. Voilà, il faut vraiment montrer patte blanche pour être référencés sur la carte.
– Alors, juste 2 choses par rapport à ce que vous venez dire : ces professionnels type ostéopathe, psychologue, orthophoniste, etc., concrètement si par exemple je suis maman, j’ai un souci avec mon allaitement, est-ce que cette personne va pouvoir m’accompagner concrètement sur ces difficultés en allaitement ou est-ce que c’est plus : j’allaite mon enfant, j’ai besoin de voir un ostéopathe, je vais plutôt aller voir cet ostéopathe-là parce qu’il est sensibilisé à l’allaitement, donc il pourra peut-être me donner des conseils plus avérés, mais pas spécifiquement sur l’allaitement si j’ai des difficultés pour allaiter par exemple.
– Oui tout-à-fait, c’est vraiment complémentaire pour moi : le meilleur conseil, c’est vraiment de faire appel à une consultante en lactation pour les questions qui sont spécifiques à l’allaitement maternel, parce que, encore une fois, c’est les meilleures personnes pour prendre en charge les petits soucis qui peuvent parfois, quand on les laisse et quand ils sont pas justement pris en charge, devenir malheureusement des grands soucis qui peuvent amener à des sevrages, qui peuvent amener à des frustrations et des culpabilités chez la maman.
Donc, moi, je recommande à toutes les mamans d’avoir si elles le peuvent dans le cadre de leur grossesse eu un entretien avec une consultante en lactation et au moins avoir dans leur téléphone le numéro d’une consultante en lactation en cas de souci pour faire appel à ces spécialistes en cas de questions, en cas de problème.
Mais effectivement, ces professionnels formés en allaitement maternel ou sensibilisés en allaitement maternel, c’est bien de les consulter en complément parce que c’est une garantie. Je prends un exemple qu’on voit assez souvent : il y a des mamans qui ont des bébés qui sont suivis par des pédiatres et ces pédiatres ne sont parfois pas très ouverts sur le projet d’allaitement d’une maman. C’est vrai qu’un pédiatre qui a fait la démarche de suivre un séminaire en allaitement maternel, une formation ou une sensibilisation, la maman en se rendant chez ce pédiatre est rassurée sur le fait que, si elle dit qu’à 12 mois, à 14 mois elle allaite encore son bébé, elle n’aura pas le même regard qu’un pédiatre qui n’est pas forcément ouvert sur ces questions d’allaitement long.
– Mmm. Et vous disiez que vous êtes sûrs de la qualité de ces professionnels-là. Comment vous faites pour être sûrs ? Vous vérifiez les des diplômes ? Comment ça se passe ?
– Alors, il n’y a pas 36 000 formations en allaitement maternel. Donc on tourne toujours autour des mêmes des mêmes organismes de formation et des mêmes attestations aux formations et diplômes. Donc je pense que maintenant on a un peu fait le fait le tour. Et puis en plus Laurie est elle-même professionnelle de santé et est en contact avec des professionnels et des personnes référentes dans le domaine de l’allaitement maternel. Donc, on a un réseau. Quand une nouvelle formation apparaît, un professionnel nous dit : « je viens de faire cette formation, est-ce que ça suffit ? » Quand on a un doute, on la soumet à des personnes qui sont en capacité de nous dire si c’est suffisant en terme d’heures, en terme de pratique, qu’est-ce qui a été couvert dans le cadre de la formation, … En général, on a le détail de la formation. Là aussi, nous ne sommes pas garants et ce n’est pas nous qui devons décider de quelle formation est suffisante en allaitement maternel. Ça nous prend beaucoup de temps, mais on essaye de faire valider au maximum tout ce qu’on fait. Et une fois que la formation est validée par un professionnel, on sait que si un futur professionnel nous soumet la même formation, elle sera acceptée.
– Donc vous demandez au professionnel de vous envoyer son diplôme ou son attestation pour prouver qu’il a bien suivi cette formation ?
– Oui.
– Voilà pour être sûrs.
– Tout-à-fait. Et dans le cas des consultantes en lactation IBCLC, elles ont même un devoir de recertification tous les 5 ou 10 ans pour s’assurer qu’elles sont à jour sur les connaissances, les découvertes, les nouvelles pratiques en allaitement maternel. Et ça aussi, c’est quelque chose qu’on redemande. A chaque fois qu’on a une consultante en lactation qui s’inscrit chez nous, on note dans un petit coin la date à laquelle la certification arrive à échéance pour relancer la personne quand le diplôme est passé pour savoir si elle a fait la recertification ou si elle a l’intention de la faire.